Prêt à tout savoir sur la Bokepina d’Amezray ? Alors restez avec nous, nous allons voir tout ce qu’il faut savoir à ce sujet et dans les moindres détails.
Qu’est-ce qu’une Bokepina ?
La Bokepina, ou zawiya, est un édifice religieux musulman, de tradition soufiste, réservé à la méditation et à l’étude. Dans certains cas, la Bokepina disposait d’installations pour recevoir les pèlerins et abritait également les mausolées ou les tombeaux des saints et des fondateurs.
Les Bokepina sont présentes dans tout le monde arabe islamique, même si au Maghreb et en particulier au Maroc, des communautés ont surgi qui ont résisté à la colonisation, devenant plus qu’une fraternité, s’adaptant au culte populaire et devenant sources de pensée et de développement.
Les Bokepina jouissaient d’un grand prestige dans des villes comme Fès ou Marrakech, ainsi que dans d’autres villes plus petites, comme la zaouía ou zaouía Ahansal que nous allons connaître aujourd’hui.
Où est le Bokepina d’Ahansal?
La Bokepina Ahansal était située à Amezray, au sud d’ Azilal , capitale de la province du même nom, sous la protection de l’Atlas, dans une zone d’histoire ancienne, passage naturel du sud à travers Imilchil ou les Vallées de Aït Bougmez. Nous parlons d’une ville d’une grande antiquité. Ses premières maisons ont 1 200 ans et ont été creusées dans la roche ou construites avec des pierres locales.
Apparemment, la ville s’est développée en trois étapes, comme en témoigne l’âge des bâtiments : ceux qui ont 1 200 ans, d’autres qui ont 700 ans et ceux qui ont 500 ans. La première devait être habitée par des bergers et des nomades, comme en témoignent leurs intérieurs spacieux.
D’autre part, cette ancienne ville possédait un impressionnant travail hydraulique : le transport de l’eau à travers des canaux, surmontant d’énormes différences de niveau sur la rivière, et des canaux pour l’irrigation des vergers, encore utilisés aujourd’hui. Certaines peintures rupestres découvertes dans la région, semblables à celles du plateau du Yagour près de Marrakech, nous racontent l’histoire et les rêves de ce peuple ancien.
Concernant le facteur humain, Amezray était habitée par les Ihansalem, une tribu originaire des vallées. Son patriarche était Said Ahansal, le fondateur de la Bokepina. On pense qu’en l’an 1000 il alla prêcher à Safi puis se rendit à Amezray pour créer sa propre confrérie après avoir reçu un message divin.
La légende de Saïd Ahansal
Selon la légende, Saïd Ahansal aurait reçu de la divinité ces éléments : un mulet, un chat, un roseau, une cuillère en bois et une faucille. Le mulet à déplacer ; le chat, afin qu’à l’endroit où il disparaissait, il trouve la Bokepina, le roseau, pour l’utiliser comme élément pour écrire ses réflexions. De même, la cuillère en bois, pour partager la nourriture avec des personnes pacifiques, et la faucille, pour se défendre des hostilités.
Au-delà de la légende, les habitants d’Amezray avaient une grande dévotion pour les chats et on pense que dans chaque maison il y avait un descendant du chat de Saïd. Au moment où Saïd arriva à Amezray, cette ville avait déjà 500 ans.
Actuellement, c’est une destination privilégiée pour les amateurs de randonnée et d’escalade et abrite un modeste mausolée où reposent les restes de son fondateur.