L’île des Sentinelles commence a ce faire un nom sur la toile, notamment par la viralité récente dont elle disposée sur les réseaux sociaux, mais de quoi s’agit-il? C’est ce que nous allons voir dans cet article complet et détaillé.
Les informations phares
North Sentinel est une île de l’archipel des Andaman, située dans le golfe du Bengale, à l’ouest de l’océan Indien et qui est très petite, puisqu’elle ne fait que 60 à 72 km², et est presque entièrement recouverte de forêt.
Officiellement indienne, rattachée au territoire des îles Andaman-et-Nicobar, elle dispose d’un statut spécial puisqu’elle est entourée d’une zone interdite de 5 km, surveillée par la marine indienne.
Sa population
C’est ce qui fascine le plus concernant cette île, puisqu’il s’agit du peuple le plus isolé du monde, les Sentinelles vivent en autarcie totale, sans contact avec le monde extérieur et n’ont pas évolué depuis la préhistoire.
La population totale est estimée entre 50 et 400 individus, mais le chiffre exact reste inconnu, ils viendrait a priori d’Afrique et seraient sur l’île depuis 60 000 ans, sans avoir jamais connu d’évolution.
Leur mode de vie est donc celui de l’époque, ils sont chasseurs-cueilleurs, et ne disposent même pas d’agriculture, leur alimentation est basée sur la pêche, la cueillette et la chasse, il n’y a aucune élevage, qu’il soit animal ou végétal.
Technologiquement, ils sont évidemment au niveau zéro, puisqu’ils ne connaissent pas le travail des métaux, pas d’artisanat du feu avéré, rien n’a changé pour eux en 60 millénaire, creusant forcément un gouffre avec le monde moderne.
Leur contact avec le monde
Les premiers contacts remontent à 1867, lorsqu’un officier colonial britannique observe des insulaires et 13 ans plus tard, l’expédition Portman (1880), une équipe britannique capture six Sentinelles (un homme, une femme, quatre enfants), qui tombent malades et meurent rapidement, car non immunisés comme nous a certaines maladies, les enfants survivants sont ramenés avec des cadeaux.
Les conséquences ont forcément été néfastes, puisque les contacts ont probablement causé des épidémies, renforçant la méfiance des Sentinelles, nous ne connaissons pas le nombre de morts que cela à pu causer.
Des tentatives indiennes eurent ensuite lieu dans les années 1960-1970, des missions anthropologiques échouent à établir un contact pacifique, les Sentinelles fuient ou restent hostiles, probablement marqués par ce qui était arrivé près de 100 ans avant, les anciennes générations devant forcément transmettre l’héritage.
D’autres tentatives ont été faites, notamment lors de certaines expéditions, des objets sont laissés sur la plage, parfois récupérés par les insulaires, mais sans échange durable.
L’hostilité des autochtone face au monde extérieur
La première chose à souligner est évidemment le rejet du contact puisque les Sentinelles attaquent systématiquement les intrus, à coups de flèches et de lances, montrant que les souvenirs sont encore bien tenaces et que l’histoire des premières visites est transmise de générations en générations.
Par exemple, en 2006, deux pêcheurs braconniers indiens sont tués après avoir dérivé sur l’île, même chose pour le missionnaire américain en tentant d’évangéliser la tribu en 2018.
Il faut dire que tout contact pourrait provoquer l’extinction du peuple, faute d’immunité contre les maladies modernes, et la tribu bénéficie d’une protection légale, l’Inde interdit strictement l’approche de l’île depuis 1996.
Les mystères entourant la vie de cette île
Concernant la langue tout d’abord, elle est totalement inconnue, aucun échange linguistique n’a jamais eu lieu, et qui plus est, il est très improbable qu’ils communiquent à l’écrit.
Un certain degré de mystère entoure aussi les coutumes funéraires, une expédition a trouvé un squelette assis dans un baquet évoquant un possible rite funéraire, et donc peut-être des croyances sur l’au-delà.
Et enfin, presque rien n’est connu de leur organisation sociale, croyances ou histoire récente, pour ce, il faudrait pouvoir les observer, ce que la technologie pourrait permettre à l’avenir.