mardi, octobre 21, 2025
AccueilSantéEmbolisation de la prostate : Traitement peu invasif pour HBP

Embolisation de la prostate : Traitement peu invasif pour HBP

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est l’une des affections les plus fréquentes chez les hommes après 50 ans. La glande, qui se situe sous la vessie, grossit progressivement avec l’âge. Cette augmentation de volume n’est pas cancéreuse, mais elle peut comprimer l’urètre et gêner l’évacuation de l’urine. Peu à peu, apparaissent des symptômes inconfortables : jet urinaire affaibli, envies pressantes, mictions nocturnes répétées ou encore sensation de ne pas vider complètement sa vessie. Bien que bénigne, l’HBP a un véritable impact sur la qualité de vie et mérite une prise en charge adaptée afin d’éviter complications et aggravations.

Les symptômes de l’embolisation de la prostate

Si ce phénomène est bénin, il entraîne souvent une série de symptômes urinaires particulièrement gênants : besoin fréquent d’uriner, parfois toutes les heures, réveils nocturnes répétés, jet urinaire faible ou haché, sensation que la vessie ne se vide jamais complètement, urgences urinaires pouvant provoquer des accidents.
Ces troubles, parfois appelés “symptômes du bas appareil urinaire”, peuvent fortement altérer la qualité de vie. Certains hommes développent même des complications comme la rétention aiguë d’urine ou les infections urinaires.

L’embolisation, une alternative aux traitements classiques

Face à ces désagréments, les options traditionnelles étaient limitées : médicaments (alpha-bloquants, inhibiteurs hormonaux) ou chirurgie (résection transurétrale, prostatectomie partielle). Or, les premiers finissent parfois par perdre en efficacité, tandis que les seconds restent lourds et invasifs.

C’est là qu’intervient l’embolisation prostate, une technique moderne, mini-invasive et réalisée en ambulatoire. Elle offre une solution efficace pour réduire les symptômes, sans hospitalisation ni impact sur la sexualité.

Comment se déroule le traitement ?

L’embolisation est effectuée par un radiologue interventionnel. Voici les grandes étapes :

  1. Préparation : avant l’acte, un bilan complet est réalisé (imagerie, analyses, consultation urologique) afin de vérifier l’indication et de cartographier les artères prostatiques.
  2. Installation : le patient est allongé, sous anesthésie locale et parfois avec une légère sédation.
  3. Accès vasculaire : un micro-cathéter est introduit par une petite artère, le plus souvent au poignet ou à l’aine.
  4. Guidage par imagerie : grâce aux rayons X et à un produit de contraste, le radiologue repère précisément les artères qui nourrissent la prostate.
  5. Injection des particules : de très fines billes sont injectées pour obstruer sélectivement ces vaisseaux.
  6. Fin de la procédure : l’ensemble dure entre une et deux heures, et le patient repart généralement le jour même.

Après l’embolisation : que ressent le patient ?

Les suites sont en général simples. Une gêne légère au niveau pelvien ou au point de ponction peut apparaître pendant quelques jours. Certains patients ressentent aussi une augmentation transitoire de la fréquence urinaire, mais ces symptômes disparaissent rapidement.

Les bénéfices, eux, se font sentir progressivement au fil des semaines : diminution du volume de la prostate, amélioration du jet urinaire, réduction des levers nocturnes, moins d’urgences et de sensations de vessie pleine. La majorité des patients constatent une nette amélioration de leur confort de vie dans les 2 à 3 mois suivant l’intervention.

Un traitement qui change la donne

L’embolisation de la prostate illustre les progrès de la médecine moderne : un geste précis, mini-invasif, qui permet d’obtenir des résultats comparables à la chirurgie classique tout en préservant la sexualité et en évitant une hospitalisation.

Pour de nombreux hommes, c’est une alternative rassurante qui redonne liberté et sérénité face aux symptômes de l’HBP.

Articles liés

Articles récents