mercredi, décembre 4, 2024
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Ihy : Le Dieu de l’enfance, de la musique et de la joie

Ihy est l’ancien dieu égyptien de l’enfance, de la musique et de la joie. Son nom a été traduit par « joueur de sistre » ou « veau ». Il est étroitement associé à la musique du sistre sacré, une forme musicale d’instrument de percussion à cliquetis utilisé pour la première fois par les anciens Égyptiens dans leurs danses et leurs observances religieuses.

Mentionné à quelques reprises seulement dans les textes des cercueils de l’Égypte ancienne et dans l’emblématique Livre des Morts, Ihy a joué un rôle relativement mineur dans la mythologie égyptienne. Ihy est souvent représenté comme un enfant ou un jeune garçon avec une jeune barbe, jouant du sistre et tenant un menat. Sa représentation comme un enfant dieu soutenait la croyance égyptienne antique selon laquelle leurs dieux constituaient un groupe familial.

Dans sa manifestation enfant-dieu dans les inscriptions de la maison de naissance ou mammisi du temple de Dendérah, Ihy est représenté comme un jeune garçon nu. Ses mèches latérales sont soigneusement tressées, indiquant qu’il a moins de 14 ans. Une main tient son sistre, un hochet sacré en laiton ou en bronze, l’autre main porte un doigt à sa bouche dans une pose enfantine. Ihy porte un collier menat sacré, ainsi qu’une couronne Pshent rouge et blanche ornée du symbole uraeus de Basse-Égypte.

Faits sur Ihy

  • Son nom se traduit par « joueur de sistre » ou « veau ».
  • Ihy est le fils de Ra et Hathor
  • Représenté une enfance heureuse et l’enfant parfait
  • Ihy apparaît plusieurs fois dans les Textes du Cercueil et dans l’emblématique Livre des Morts.
  • Représentation d’un jeune garçon muni d’un manche juvénile touchant le sistre et tenant un menat.

La lignée divine d’Ihy

Malgré son statut de divinité mineure en Haute-Égypte, Ihy fait partie d’un imposant arbre généalogique. Les premières références à Ihy le décrivent comme le fils d’Horus, Isis, Neith ou Sekhmet. Au fil du temps, l’opinion populaire était qu’Ihy était le fils d’Hathor et d’Horus l’Ancien. Il était vénéré avec Hathor à Dendérah et invoqué lors des fêtes religieuses.

Sa naissance est honorée par des inscriptions murales dans plusieurs maisons de naissance de Dendérah. Les anciens Égyptiens croyaient que la joie et la musique devaient accueillir les enfants à leur naissance. Les égyptologues notent qu’Ihy était clairement adoré par sa famille divine, renforçant ainsi son statut d’enfant immortel par excellence.

Avec les autres enfants d’Hathor, Ihy a joué un rôle crucial dans la métamorphose d’Hathor, telle que perçue par ses fidèles, d’une déesse impitoyablement vengeresse à une mère chaleureuse et aimante.

Bien qu’ils symbolisent toute l’émerveillement et la beauté de l’enfance, les textes égyptiens suggèrent que les anciens Égyptiens entretenaient un respect sain, voire une crainte, envers Ihy.

Plus que la joie de l’enfance

En tant qu’ancien dieu égyptien de la musique, Ihy définissait la joie de l’enfance. Incarnant une incarnation purement musicale de l’enfance, Ihy représentait la joie que procure le fait de jouer du sistre. La culture de Haute-Égypte associait le jeu du sistre au culte d’Hathor.

Au fil du temps, Ihy est devenue une icône de concepts religieux plus complexes que la simple musique. Son expression musicale exubérante se confond avec son rôle dans le culte d’Hathor, le transformant en dieu de la luxure, du plaisir et de la fertilité. Ihy était également connu comme étant le « Seigneur du pain » des anciens Égyptiens qui supervisait la bière. Les anciens Égyptiens étaient convaincus que pour adorer Hathor, ils devaient adorer Ihy de cette manière, ils pouvaient également communiquer avec sa mère.

L’association naturelle d’Ihy avec sa mère a progressivement évolué vers le symbole du dévouement d’une mère envers son enfant. Comme Hathor était vénérée comme une déesse à tête de vache, Ihy assumait naturellement le rôle de son veau. Les anciens Égyptiens utilisaient souvent un « Ihy » pour aider à transporter un troupeau de bétail à travers un ruisseau ou une rivière. Le veau ou « Ihy » était transporté dans un bateau. La mère du veau a suivi le bateau, conduisant le troupeau à travers le ruisseau.

Réflexion sur le passé

Le culte d’Ihy illustre la manière dont les anciens Égyptiens organisaient leurs dieux en structures familiales, ce qui les aidait à expliquer les actions souvent inconstantes de leurs dieux et leurs querelles familiales.

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