Le Mercedes EQB prend place dans une catégorie encore peu fournie du marché automobile : celle des SUV électriques compacts à sept places. Une configuration rare, qui intéresse de plus en plus de familles urbaines en quête de polyvalence, mais aussi certains professionnels du transport ou de l’entreprise. À mi-chemin entre le monospace de l’époque et le SUV moderne, il se distingue par un format malin et une vraie réflexion sur les usages collectifs.
Un format compact, mais pas au détriment de l’espace
Derrière une silhouette inspirée du GLB, le Mercedes EQB soigne sa vocation familiale. Il reprend les codes esthétiques de la gamme EQ de Mercedes, mais c’est à l’intérieur que l’intérêt se confirme. L’agencement propose :
- Jusqu’à sept vraies places, avec une troisième rangée repliable ;
- Un coffre modulable, jusqu’à 1 710 litres de volume de chargement ;
- Des sièges arrière coulissants pour ajuster l’espace selon les besoins ;
- Une hauteur sous toit généreuse, même au dernier rang.
Dans ses finitions, le EQB reste fidèle à la philosophie Mercedes : présentation soignée, éclairage d’ambiance LED, double écran digital, sellerie de qualité et une belle luminosité intérieure grâce au toit panoramique.
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Conduite douce en ville, mais moins convaincante sur route
Côté conduite, l’EQB a été pensé avant tout pour un usage confortable. Son poids conséquent (plus de deux tonnes) et sa suspension non pilotée limitent un peu l’agilité sur routes sinueuses, mais en ville ou sur grands axes, l’expérience est fluide et apaisée.
La version 350 4MATIC, avec 292 chevaux et quatre roues motrices, permet des relances efficaces, notamment grâce à un couple généreux de 520 Nm. Le freinage régénératif est modulable via des palettes au volant et s’adapte au trafic en mode automatique. Mais son rayon de braquage reste un peu large pour les rues étroites.
Une autonomie réelle à relativiser
L’autonomie annoncée en cycle mixte WLTP atteint 467 km selon les versions. Dans les faits, les essais en conditions réelles montrent :
- En usage autoroutier : autour de 260 km avec une consommation de 24 kWh/100 km ;
- En usage mixte : environ 350 km pour 19 kWh/100 km.
La recharge rapide atteint 80 % en environ 35 minutes sur borne rapide (100 kW max), ce qui convient pour un usage périurbain ou des trajets longs ponctuels.
Une niche utile, mais un tarif dissuasif ?
Le Mercedes EQB s’adresse à un profil bien précis : familles nombreuses, chauffeurs VTC, entreprises ou amateurs de confort technologique. Il n’a pas la nervosité d’un Model Y ni l’autonomie d’une berline, mais il propose une vraie alternative électrique à sept places, sans compromis sur la qualité perçue.
Reste que ses tarifs, à partir de 54 700 euros pour l’EQB 250+ et plus de 72 000 euros pour la version 350 bien équipée, peuvent freiner les envies. Un positionnement qui le réserve à celles et ceux qui cherchent un véhicule spacieux, bien construit, et surtout, capable de répondre à des contraintes familiales ou professionnelles très concrètes.