Les enfants placés en famille d’accueil ne sont pas les mieux équipés pour avancer dans la vie, alors que deviennent-ils? C’est ce que nous allons voir dans cet article complet et détaillé.
Pendant le placement
L’enfant vit chez une famille d’accueil agréée et bénéficie d’un cadre stable et sécurisant, c’est ce qui lui permet de garder ses repères familiaux et son identité, même si cela ne remplace évidemment pas une vie familiale.
L’assistant familial répond à ses besoins affectifs et matériels, et tout ce qui relève du suivi médical et de l’accompagnement scolaire sont assurés, le lien avec la famille d’origine est maintenu quand possible, c’est souvent difficile car ils ont été retirés à leur famille pour de bonnes raisons.
L’enfant est préparé à l’autonomie selon son âge, et le placement peut être renouvelable ou non, auquel cas, une autre famille d’accueil prendra le relais.
Le parcours type après le placement
Certains enfants restent longtemps dans la même famille d’accueil, et créent souvent des liens forts, il s’agit parfois d’une « parenté d’accueil », qui peut aller dans les meilleurs cas jusqu’à une demande d’adoption.
D’autres changent souvent de lieu d’accueil, et ont un parcours instable accompagné d’un sentiment d’insécurité permanent de par leur vécu et leur non projection.
Ces élèves sont souvent ceux qui ont les pires difficultés scolaires, parfois accompagné d’un isolement social, ce qui n’augure rien de bon pour l’âge adulte.
À la majorité (18 ans) et après
La majorité sonne la fin de la prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) mais ils se voient souvent offrir la possibilité de contrat jeune majeur (CJM) jusqu’à 21 ans, leur permettant d’éviter une marginalisation a laquelle beaucoup sont exposés.
68% des CJM concernent la poursuite d’études ou de formation, c’est donc clairement un dispositif qui permet aux jeunes placés en famille d’accueil de poursuivre correctement la suite de leur vie.
Les difficultés fréquentes
Les difficultés sont nombreuses, il y a tout d’abord l’accès à un logement autonome qui reste très compliqué, même si des solutions existent comme par exemple les foyers de jeunes travailleurs.
Pour ce qui est du second risque principal, il y a le risque de précarité et d’isolement social, qui est très fort étant donné l’environnement dans lequel ces personnes ont été forgées.
L’absence de mesures spécifiques pour accompagner tous les jeunes après 18 ans peut rapidement les mener a la marginalisation, surtout s’ils sont restés sans lien de leur famille d’accueil.
Le bilan social et scolaire
La scolarité souvent plus difficile que la moyenne est tout d’abord à souligner, tout d’abord parce que 59% ont redoublé au moins une fois et que 23% ne sont plus en formation diplômante à 17 ans, c’est dire a quel point ces enfants sont très mal engagés dans la vie.
Il y a aussi des risques accrus de précarité et de problèmes de santé mentale, menant malheureusement souvent à la rue ou au choix de l’illégalité, ce n’est heureusement pas le cas de la majorité, mais en comparaisons des enfants ayant vécus avec leurs parents, le risque est bien plus décuplé.